LAETITIA DEMAY

10/10 NOIR
10 femmes noires 10 vibrations ondulées
Au commencement, il y eut un murmure, une vibration infinitésimale, pulsant au cœur du néant. Cette première note, émise par une corde cosmique, fit trembler le tissu de l'espace-temps, créant les premières ondulations.
Dans le grand silence cosmique, avant même l'émergence du son, les vibrations tissaient déjà l'univers.
Ces ondulations, comme des cercles dans l'eau, se propagèrent à l'infini, emportant avec elles l'énergie nécessaire à la formation des premières particules élémentaires. Ces particules, dans leur danse frénétique, créèrent des interférences, des nœuds et des ventres, donnant naissance aux premières formes de la matière. La vibration originelle, amplifiée par l'expansion, devint une symphonie cosmique, un chant polyphonique où chaque étoile, chaque planète, chaque atome, vibre à l'unisson.
Une danse infinie, guidée par une mélodie primordiale, créait les premières formes. Ces formes, pures et éphémères, dessinant un paysage en perpétuel mouvement. C'était un monde de vibrations, où la matière n'était qu'une illusion, une manifestation visible d'une réalité sous-jacente, plus profonde et plus complexe.
Élégantes et concises, j'ai puisé dans l’intemporalité des portraits de femmes noires des années 30 pour rendre hommage à la matrice originelle et célébrer la vie à travers des motifs organiques.
Poétiques et symboliques, avec leur force et leur beauté, m'ont semblé être une métaphore idéale pour explorer la matrice primordiale. J'ai choisi de les sublimer en évoquant les premiers souffles de la création.
Laetitia Demay
